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*Ma vie de maman Fée*
31 juillet 2017

Le côté papaillettes de l'Après accouchement: le séjour à la maternité

[Ne surtout pas dire quelle semaine jour a été commencé l'article!]

Alors oui, le bilan de l'accouchement a été très positif pour moi ! Mais un peu moins pour mon Chéri et pour mon BabyChou! 
Personnellement, je redoutais vraimentbeaucouptrèsforthiiiiii l'accouchement! J'avais (et j'ai encore un peu... #BabyChoun°2) très peur de mourir en accouchant... Mais une peur panique qui me faisait faire des crises d'angoisse dès que j'y pensais! Et finalement, j'ai l'impression que malgré les 10h de travail, comme je n'avais pas l'impression que c'était le jour C et que j'étais ou dans les vappes, ou plongée dans un tourbillon d'événements, eh bien je n'ai pas pensé à ma peur une seule fois! 

Pour ChériChou, comme je te l'ai écrit précédemment, ça n'a pas été pareil... Il a eu très peur pendant mes évanouissements, pour moi, mais aussi pour Notre bébé. Ca a été assez terrible à vivre pour Lui et je crois que ça l'a réellement marqué à vie vu comme il en parle encore aujourd'hui. 

Et cela a laissé pas mal de traces sur notre ChibiChou une fois né...

*L'Après*

Donc, je viens d'accoucher (Sisi, ça fait encore bizarre de le dire mais bon!), mon bébé (ça aussi ça fait bizarre à dire!) est contre moi, il me regarde de ses grands yeux ouverts, mon Mari est à mes côtés et je ne vois plus rien d'autre! 

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Je sens que la gynéco et les sages-femmes s'affairent encore en bas, c'est ce qu'on appelle "La délivrance": Ce placenta qui jouait le rôle de cocon pour mon bébé d'Amour doit être expulsé de mon corps. Mais grâce à la péridurale, je sens que l'on chipotte mais rien de douloureux! Tout se passe donc rapidement. 

Ensuite, je sens qu'on me recouds... Mmm... Je n'y pense pas trop, je n'ai pas mal, je sens juste des fils glisser mais je me concentre sur mon bébé! 

Oui, je le sais, mon bébé doit  (idéalement!) chercher à téter dans les 45 premières minutes. Donc, après avoir accepté la proposition d'une sage-femme de Nous prendre en photo, je caline un peu mon petit Arthur et dès que je le vois avoir les gestes de bouche de succion (comme on nous les avait montrés en séance de préparation), je le mets au sein. Il tète, une fois, deux fois... et s'endort! 
Puis rebelotte... 
Je ne te cacherai pas qu'à ce moment-là, j'ai déjà senti la panique me gagner... La tètée, c'est censé être instinctif, c'est un réflexe des bébés au même titre que celui de serrer la main ou de respirer... Et là, je vois très bien que ça ne marche pas... Mes 2h de peau à peau ont donc été un peu moins relaxantes et idylliques que prévu, je l'avoue... 

Le pédiatre arrive après 1h30 (mais le temps passe si vite!), il prends mon Arthur, et avec son papa, ils s'en vont le peser et le mesurer! 

50cm pour 3.210kg! Waow!! On Nous avait annoncé un bébé de 2.800kg à terme, et ici, avec plus de 2 semaines d'avance, il a déjà son petit poids!
Il l'ausculte, regarde que tout va bien, et me le rends! Enfin non, il le rends à son papa qui va d'abord l'habiller, lui mettre son premier pyjama et son premier lange! 


Pendant ce temps, la gynécologue vient voir que tout se passe bien pour moi et donne le feu vert pour aller en chambre. Une sage-femme vient donc voir si je suis en état de marcher... HUM... L'essai n'est pas très probant! Je ne sens que trop faiblement mes jambes...
Bon, ce n'est rien! Je resterai sur le lit à roulettes! 
On me rhabille et en route! 

On arrive en chambre à la fin des visites et ma voisine est très calme. ChériChou installe Nos valises et il restera 3h avant de partir se reposer à la maison. 

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Premier pyjama et arrivée en chambre de la maternité



*La 1ère nuit*
Je n'ai pas dormi. D'abord, je passe la première partie de la nuit à regarder mon bébé d'Amour (oui, j'en suis déjà complètement gaga et je n'arrive pas à me rendre compte que c'est moi qui ai fait ça!) mais ensuite, je me rends vite compte qu'il régurgite, beaucoup!
Sachant que c'est normal, qu'on nous avait prévenus que bébé peut garder encore des restes de sa vie dans mon bidou, je sais que les régurgitations ne sont pas un problème... Néanmoins, je ne peux m'empêcher d'angoisser, de l'essuyer et de vérifier qu'il ne s'étrangle pas! 
C'est donc complètement épuisée que mon Mari me découvre en arrivant vers 12h le lendemain. 
Alors non, il n'a pas dormi non plus jusque là vous savez! Il est passé déclarer

Notre Arthur Link Atréides

à la Commune, donner les papiers du congé partenité à son boulot et déposer l'acte de naissance à ma mutuelle avant de passer faire de merveilleuses courses alimentaires pour mon premier jour de "SaucissonFraisesFramboisesJambonItalienParty"! 

Le premier matin, les sage-femmes repassent, le pédiatre aussi, on fait plusieurs tests à mon bébé, on regarde ses réflexes, ses yeux, ses oreilles, etc. et on le remet au sein... Il parvient à s'accrocher mais s'endort de nouveau après 2 tètées... Je sens l'angoisse monter en moi...

...

Le malaise que j'avais ressenti pendant les 2h de peau à peau s'intensifie. On reçoit Nos premières visites, avec beaucoup de plaisir mais beaucoup de fatigue aussi, et lorsque vient l'heure de la tètée, je ne peux retenir mes larmes: ça ne marche pas. Il y a un problème, je le sens et je le vois! Les sages-femmes ont beau essayer d'aider en ajustant la position du bébé, ça ne marche juste pas. 
Mais bon, les visites reprennent, je camoufle comme je le peux mes larmes et on occulte comme on peut jusqu'à la prochaine tentative d'allaitement.

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*Bilan des 3 premiers jours en clinique*
Au final, malgré une tentative de tetée toutes les 2h qui s'avère toujours aussi difficile, inquiétante et culpabilisante, mon fils va passer de 3,210kg à 2.880kg après deux journées complètes à essayer en vain de l'allaiter et à le voir passer son temps à dormir... On Nous prévient donc que ce n'est pas bon, que s'il perd encore quelques grammes, ils devront le mettre sous perfusion. Nerveusement, je craque... Et mon Mari aussi... Je ne compte plus le nombre de fois où Nous Nous serons dans les bras l'un et l'autre en pleurant...
On m'explique que malgré que mon bébé ne soit pas considéré comme prématuré puisqu'il est arrivé à 37 semaines + 5 jours, il a néanmoins des réflexes de préma: il ne tète pas, il n'avale rien. 

Après avoir essayé la tèterelle (bout de plastique en forme de teton que l'on pose sur le sein pour donner une meilleure préhension), la sonde cachée dans la tèterelle pour donner l'illusion au bébé que quand il tète, y'a plein de lait qui sort (oui pcq les 2 jours qui suivent l'accouchement, je n'avais pas eu de vraie montée de lait, comme beaucoup de femmes!), après avoir tiré mon lait au tire-lait électrique, après avoir extrait à la main mon colostrum pour le donner à mon bébé à la cuillère, après avoir essayé 3452523 positions d'allaitement: le 3ème matin, Nous décidons de passer au lait artificiel.
C'est un soulagement et une énorme peine à la fois...
Autant, chaque tétée provoquait une véritable déchirure en moi de voir que je ne pouvais pas donner le meilleur à mon fils, autant, de me dire qu'on allait pouvoir enfin le nourrir, même si ça ne venait pas de moi, était déjà un nouvel espoir qui se cachait derrière cet échec personnel. Malgré tout, j'ai continué de stimuler mes seins au tire-lait (et malgré les crevasses!) en espérant qu'une fois que mon bébé aurait acquis le réflexe de téter, il pourra peut-être revenir à mon sein: mais non! 

Le cauchemar continue car mon bébé ne tète pas non plus au biberon. Il n'avale même pas quand on lui met du lait à la sonde, à la cuillère ou au gobelet. 
Mon bébé ne se nourrit pas. 

Les sages-femmes, après avoir essayé elles-mêmes de le nourrir par ces divers moyens, se rendent compte que non, le problème ne vient pas de Nous! Il y a un réel problème chez ce petit être de 3 jours qui dort h24 et qui n'avale rien. 

Elles refont le test de jaunisse: il est passé de 9 à 14,4. Sauf que normalement, on ne met les bébés sous lampe qu'à partir d'un taux de 16. Mais suite à sa perte de poids et aux essais infructueux des SF pour le nourrir, elles décident de Nous garder à la maternité et de le mettre sous les lampes jaunes 2 fois 6 heures avec 2 heures de pause entre les deux séances. Il est 22h lorsqu'on entame la première séance. On installe mon fils, en lange, avec un bandeau sur les yeux, dans un berceau en plastique trop grand pour lui et loin de ma chaleur et de mon odeur. 
A 22h05, c'est la panique et les hurlements. 
Il a peur, il a froid, il ne voit rien, il ne sait pas où il est car il ne sent pas les bords du berceau et maman n'est pas là.
On se voit obligés de le sortir, de le rassurer... et de l'y remettre! ... Ces 12h seront un véritable calvaire. Elles dureront d'ailleurs plus longtemps vu le nombre de fois où on devra le sortir pour le rassurer et apaiser ses peurs! 
Heureusement, je n'ai pas de voisine de chambre, elle est partie dans l'après-midi. Je ne "gêne" donc personne. 
Malheureusement, à 3h30, mon Mari se fait demander de partir... La nuit sera donc très longue et pleine de larmes. 

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L'apogée de la torture pour Nous


Et pendant ce temps, on le gave, ou du moins on essaye! Et moi, je tire mon lait... Des 4 ou 6ml que j'en tirais avant, plus rien du tout ne sort: nerveusement, je ne tiens plus le coup et ça se ressent sur ma montée de lait... Je laisse donc définitivement tomber.


Après ces 12h, mon bébé reprend vie! 2 jours plus tard, après avoir continué de le gaver véritablement, mais avec plus ou moins de succès cette fois, il reprend du poids et monte à 2.940kg. Nous pouvons donc enfin quitter la maternité! <3 

Le retour à la maison a été un vrai soulagement, ma délivrance!

*Bilan de ce séjour à la maternité*

En plus de tout ce stress médical, j’ai détesté :

- De voir mon Mari partir (ou se faire mettre dehors) chaque soir loin de moi alors que Nous étions tous les 2 (Enfin, tous les 3 !) en panique… D'autant plus que Nous étions seuls les 2 derniers jours...
Me retrouver seule pour les 9 heures suivantes était un véritable calvaire qui m’a fait couler beaucoup de larmes…

- Mes voisines de chambre qui accueillent 8 personnes à la fois, dont des enfants qu’elles laissent courir partout (y compris dans ma partie !), lancer leurs chaussures, crier, et tout cela en dehors des heures de visite… On en viendrait aux mains !! (et ça a failli !) On demande à mon Mari de partir, ok, alors vous faites respecter les heures de visite et vous surveillez que les gens ne soient pas 14 et qu’ils ne soient pas trop bruyants ! On est à la maternité, merde ! Pas au marché ou au cirque ! C'est d'autant plus frustrant quand toi tu t'évertues à organiser tes visites correctement pour ne pas être trop fatiguée, quitte à en annuler certaines!

- « L’aide » que Nous n’avons pas reçue correctement et dans les temps… Parce que parfois on a l’impression que cette équipe en sait encore moins que Nous, pire, ils ne sont pas d’accord entre eux : « Oh lala mais regardez-moi ce frein de langue ! Pas étonnant qu’il ait du mal à téter ! Il faudra en parler au pédiatre quand il passera ! » Le pédiatre : « Oh non, mais vous savez, je ne suis pas un partisan de la théorie des freins qui empêchent la tétée… »
Ou encore « Ah, il a la peau jaune, le blanc des yeux jaunes, il dort tout le temps, s’endort après 2 secondes au sein et il a perdu 10% de son poids en 2jours… ? Mais il n’a que 14,4 au test de la jaunisse, alors vous comprenez, on ne fait le traitement qu’à 16… »

- Les changements de sages-femmes : quand on en a une (souvent jeune ! il faut le dire !) bien qui arrive au matin, qui est de bons conseils et à votre écoute et qui s’en va à midi (et que vous ne reverrez que 3 jours plus tard, si vous avez de la chance !) pour laisser la place à une vieille aigrie qui ne vous accorde que 2,51minutes de son temps alors que vous êtes en panique, ça pue et ça augmente notre désespoir et notre sentiment de solitude!

- La bouffe. Je ne mangeais que le repas du midi, chaud. Le matin, j’avais du pain et de la confiture (que je n’aime pas), et du café que je ne bois pas ! Le soir, c’était plateau « charcuterie », autrement dit, de la salade avec 3 tranches de jambon ou de saucisson de viande bien dégueulassse ou du fromage blanc… Dééélicieux… Vas-y Chéri, sors mon saucisson et mon jambon italien du frigo ! Fais péter !!

- Forcément, avec tout ça, mais surtout, les voisines, le manque de soutien et l'absence de mon Mari la nuit, je rêvais du dimanche où on rentrerait enfin à la maison tous les 3! Nous avions même invité le parrain et la marraine à Nous y rejoindre! 
Quelle ne fut pas ma déception, enfin non, mon désespoir, vraiment, lorsqu'on m'annonce le dimanche même que mon bébé a perdu trop de poids et qu'ils vont Nous garder... 

* Ces 6 jours ont été un véritable cauchemar. Autant, je sais te situer la plus belle semaine de ma vie il y a 11 ans lorsque Nous Nous sommes rencontrés avec mon Mari, autant je suis capable de te dire que cette semaine-là a été la pire de ma vie jusqu'à présent. Mon Mari et moi n'avons jamais autant pleuré de Notre vie... Ca a été un mode de survie dont on ne pensait pas voir le bout avec une planètequedis-jeunegalaxiedestress boule au ventre permanente.

Parce qu'on ne sait rien,
Parce qu'on n'y connait rien,
Parce qu'on a peur de mal faire en permanence,
Parce qu'on ne s'est pas sentis aider par ceux qui pensaient en savoir plus,
Parce que chaque minute semble durer une heure,
Parce que et surtout,  il y a une vie en jeu ici désormais...
Parce que de voir déperir Notre tout beau bébé en si peu de temps, ça fait extrêmement peur pour sa vie!  

Heureusement, même si toutes ces craintes perdurent encore et que Nous avons beaucoup de difficultés à ce que mon Chibibi mange et dorme à un rythme normal pour son âge, il a bien grossi et grandi et ça, c'est le plus important! <3

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Commentaires
G
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Je découvre ton blog avec le plaisir d'un père qui se souviens de la première naissance de sa première fille. Mon bébé, ma toute petite. J'avais 23 ans et personne ne comprenait pourquoi diable j'avais désiré un enfant si tôt. Je m'en foutais, je vivais ce que j'avais imaginé depuis le tout début de mon adolescence. Quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais : être père. Et je suis devenu père. Avec les années, j'ai sublimé ce moment ; je n'ai gardé que les joies et oublié combien rien ne s'est passé comme prévu, combien j'étais paumé sous mes certitudes. Pendant la grossesse, j'avais lu, tout lu, sur les nourrissons, étudié le sujet comme si je devais devenir pédiatre. Lorsque L. est née, par césarienne non programmée, mes livresques connaissances ne m'ont pas servi à grand chose. Comme toi, j'ai réalisé que le personnel d'une maternité n'a pas de recette miracle pour les particularité enfantines. C'est ainsi, certains bébés démarrent doucement, sans raison particulière, de frein de langue ou autre, simplement parce que leur entrée dans la vie n’appartient qu'à eux. Je me souviens aussi d'avoir ressenti cet immense décalage entre ma joie inégalable d'être devenu père de la première merveille de mon monde et la routine que cela représentait pour des puéricultrices qui tournaient à vingt naissances par jour depuis autant d'années... Peu importe, en fait, mon monde, ton monde, changent à jamais à ce moment, qui ne connait aucun équivalent dans toute une vie. Merci de me l'avoir fait revivre et en partageant l'écume de ce qui n'appartient qu'à vous.<br /> <br /> <br /> <br /> Au plaisir de te lire régulièrement.<br /> <br /> Geontran.
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*Ma vie de maman Fée*
  • Malgré de multiples mésaventures, ça y est! Je suis enceinte! Après la joie de cette découverte, la réalité m'a vite rattrapée et il est grand temps que je vous livre la face cachée d'une Maman Fée en devenir!
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